Othello, William Shakespeare
Titre français: Othello
Edition: Washington Square Press
368 pages
Résumé
Othello, le Maure, vient d'épouser Desdémone, et, à la tête de la flotte vénitienne, s'apprête à combattre les Turcs. Heureusement, la flotte de ces derniers est prise dans une tempête et détruite et Othello peut donc rejoindre sain et sauf sa jeune épouse.
En raison de ses grandes qualités, Othello est nommé gouverneur de Chypre. Cassio devient son second, alors que Iago s'attendait à ce que cette place lui revienne. En colère, Iago décide de se venger d'Othello.
Commence alors une véritable machination. Iago mêle Cassio à une bagarre et Othello se voit contraint de répudier son second. Ensuite, Iago fait croire à Othello que sa bien-aimée Desdémone le trompe. Emilia, la femme de Iago parvient à voler un mouchoir qu'Othello avait offert à Desdémone; Iago le placera dans la demeure de Cassio, afin de faire croire à Othello que Cassio est l'amant de Desdémone.
Fou de douleur et de jalousie, convaincu par les paroles de Iago, Othello étouffe Desdémone. Emilia lui révèle alors de quel complot il a été victime. Furieux, Iago tue son épouse; tandis qu'Othello se suicide. Cassio sera nommé gouverneur de Chypre à la place de son défunt maître.
Commentaire
C'est la première fois que je me risque à lire Shakespeare en anglais, et je dois dire que cela s'est révélé bien plus facile que ce à quoi je m'attendais!
Et cette magnifique pièce m'a beaucoup plu. Le complot qui en est le sujet central est particulièrement bien construit. Malgré le fait qu'il soit un personnage tout à fait détestable, Iago se révèle un manipulateur hors pair doublé d'un fin stratège. Pour atteindre son objectif, ce "méchant" parvient à mentir aux uns et aux autres, à comploter à gauche et à droite sans que personne s'en rende compte et à empoisonner littéralement l'esprit d'Othello. Belle performance.
Une autre chose qui m'a intéressée, c'est cette façon typique à Shakespeare qu'ont les personnages blessés ou mourants de prendre le temps de crier "Je suis blessé", ou "Je saigne", ou encore "Je meurs" avant de s'écrouler. A notre époque, cela prête à sourire. Mais je me rends compte qu'à l'époque élisabéthaine, ce genre de petite phrase devait particulièrement émouvoir le public. C'était donc apparemment la façon "shakespearienne" d'entretenir le suspense dans la salle de théâtre!