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Les Livres d'Aline
25 février 2012

A Damsel in Distress, P.G. Wodehouse

couv2145385A Damsel in Distress P.G. Wodehouse

Edition: Arrow Books

304 pages

Offert par Niki, que je remercie pour le merveilleux moment passé grâce à elle.

 untitled

 

Résumé

Lors d'un voyage au Pays de Galles, Lady Maud, la fille de Lord Marshmoreton, est tombée sous le charme de Geoffrey Raymond, un Américain. Scandalisée par cet attachement de sa nièce envers un homme indigne de la famille, Lady Caroline, la tante de Maud, décide de surveiller étroitement sa nièce.

Alors qu'elle est presque séquestrée dans sa propre demeure, Belpher Castle, Maud apprend par les chroniques mondaines des journaux l'arrivée prochaine, à Londres, de Geoffrey. Elle s'arrange alors avec son cousin, Reggie Byng, pour que celui-ci l'amène discrètement dans la capitale, où Reggie doit aller récupérer Percy, le frère de Maud, qui revient à Belpher pour fêter sa majorité.

Mais Maud joue de malchance. Avant d'avoir pris contact avec Geoffrey, elle rencontre justement Percy, qui se promène dans Piccadilly. Pour l'éviter, elle se précipite dans le premier taxi venu et demande à son occupant de veiller à ce que personne ne la remarque. Le passager du taxi n'est autre que George Bevan, un célèbre compositeur américain, qui ne demande pas mieux que d'aider Maud, puisqu'il en est déjà follement amoureux...

Quelques jours plus tard, rongé par ce sentiment, George décide de quitter Londres et de se rendre dans le comté de Hampshire, où il loue un logement près de Belpher Castle. Il espère rencontrer Maud dans le village et avoir l'occasion d'aider cette belle demoiselle en détresse.

 

Commentaire

Grâce à Niki, j'ai passé un merveilleuse semaine à dévorer les histoires d'amour compliquées de Lady Maud. Pour lire le billet que Niki leur a consacré, c'est par ici.

La pauvre Maud est donc "condamnée" à ne fréquenter que des jeunes gens ayant reçu l'approbation de Lady Caroline et de Percy. Mais malgré cela, on n'arrive pas à plaindre cette jeune fille, tant elle semble pleine de ressources.

Et puis, il faut dire aussi que Percy n'est pas très convaincant en "méchant". Au contraire, Maud fait preuve de plus d'ingéniosité que lui dans bien des situations et ce malheureux grand frère fait donc pâle figure dans le rôle de surveillant attitré des faits et gestes de Lady Maud. A tel point qu'il en devient sympathique! Car malgré son arrogance, Percy fait tellement rire (notamment lorsqu'il se retrouve plongé dans un fossé plein de boue pour suivre sa soeur à distance) que l'on finit par oublier tous ses défauts pour ne voir que le côté grotesque de sa personne. Peut-être d'ailleurs devrait-il en jouer au lieu de se voir déjà à la place de son père? Il aurait sans doute l'air moins stupide s'il acceptait le côté comique de son imposante personne (eh oui, Percy est quelque peu dodu...).

Lord Marshmoreton, de son côté, est l'un des personnages que je préfère. Ce pauvre homme ayant hérité du titre familial par hasard ne demande qu'une chose: pouvoir tranquillement s'occuper de ses roses, qu'il aime par-dessus tout. Mais sa soeur, la terrible Lady Caroline, ne l'entend pas de cette oreille et harcèle littéralement ce pauvre homme. Au fil des pages, on découvre en Lord Marshmoreton un homme d'une extrême simplicité et d'un esprit assez ouvert et l'ascendance de Caroline sur ce brave homme finit par devenir insupportable. Heureusement, une rencontre inopinée réveille Lord Marshmoreton qui prend enfin son avenir en main. Et quel avenir! Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il finit par se marier et que sa douce moitié à de quoi faire mourir Caroline d'apoplexie!

Reggie Byng, le beau-fils de Lady Caroline m'a fait penser, tout au long du roman, à Pike, de Dad's Army. Sans doute à cause de son humour facile et de son côté légèrement écervelé. En tout cas, il est à classer parmi les personnages sympathiques et finit, lui aussi, par se libérer de l'influence de sa belle-mère.

Tout cela grâce à George, finalement, car l'arrivée du compositeur dans le petit village du Hampshire où vivent les Marshmoreton va complètement bouleverser la famille. Romantique dans l'âme, George veut absolument secourir Maud et finit par être confondu avec le fameux Geoffrey. Cette erreur sur la personne est d'ailleurs la bienvenue, puisqu'elle donne lieu à de nombreux quiproquos, tous plus hilarants les uns que les autres. C'est au prix de nombreuses (més)aventures que notre héros va apprendre qu'il n'est pas de tout repos de tomber amoureux. Mais les difficultés rencontrées ne découragent pas vraiment George qui, grâce à sa ténacité, semble beaucoup plus intéressant que Geoffrey, ce goujat qui ne donne même pas de ses nouvelles à Maud!

Les domestiques de Belpher Castle jouent également un rôle assez important dans l'histoire, même s'ils sont plutôt antipathiques. Les manoeuvres de Keggs et d'Albert, tous deux lancés dans une course à la victoire (car ils ont lancés des paris sur l'identité du futur fiancé de Lady Maud), si elles servent le récit, n'en sont pas moins choquantes, tant les deux opposants montrent peu de scrupules à tricher et à tromper l'autre.

Enfin, comme dans Jeeves dans la coulisse, on ne peut que s'émerveiller du talent de P.G. Wodehouse à entremêler les destins de ses différents personnages sans sy' perdre lui-même. Le dénouement du triangle amoureux Geoffrey-Maud-George et le futur des autres personnages, entre les mains de ce magicien de l'humour, sont parfois imprévus, mais particulièrement bienvenus. Car, finalement, tout est bien qui finit bien et chacun est parfaitement heureux quand on referme le livre. Sauf peut-être Lady Caroline!

 

Pour finir en beauté, quelques extraits:

A propos de Percy:

"He was, for a young man, extraordinarily obese. Already a second edition of his chin had been published, and the perfectly-cut morning coat which encased his upper section bulged out in an opulent semi-circle. He wore a little moustache, which to George's prejudiced eye seemed more a complaint than a moustache."

 

A propos de Lord Marshmoreton:

"Lord Marshmoreton was the most enthusiastic amateur gardener in a land of enthusiastic amateur gardeners. He lived for his garden. The love which other men expend on their nearest and dearest Lord Marshmoreton lavished on seeds, roses and loamy soil. The hatred which some of his order feel for Socialists and Demagogues Lord Marshmoreton kept for rose-slugs, rose-beetles and the small, yellowish-white insect which is so depraved and sinister a character that it goes through life with an alias—being sometimes called a rose-hopper and sometimes a thrip. A simple soul, Lord Marshmoreton—mild and pleasant."

 

Mes préférés:

"At this juncture the block in the traffic was relieved, and the cab bowled smartly on for some fifty yards when it was again halted. George, protruding from the window like a snail, was entertained by the spectacle of the pursuit. The hunt was up. Short of throwing his head up and baying, the stout young man behaved exactly as a bloodhound in similar circumstances would have conducted itself. He broke into a jerky gallop, attended by his self-appointed associates; and, considering that the young man was so stout, that the messenger boy considered it unprofessional to hurry, that the shop girl had doubts as to whether sprinting was quite ladylike, and that the two Bohemians were moving at a quicker gait than a shuffle for the first occasion in eleven years, the cavalcade made good time. The cab was still stationary when they arrived in a body."

 

"By the time the third bend in the road was reached, it seemed to Percy that this blister had become the one great Fact in an unreal nightmare-like universe."

 

"In order to avoid being seen, it was necessary for Percy to leave the road and tramp along in the deep ditch which ran parallel to it. There is nothing half-hearted about these ditches which accompany English country roads. They know they are intended to be ditches, not mere furrows, and they behave as such. The one that sheltered Lord Belpher was so deep that only his head and neck protruded above the level of the road, and so dirty that a bare twenty yards of travel was sufficient to coat him with mud. Rain, once fallen, is reluctant to leave the English ditch. It nestles inside it for weeks, forming a rich, oatmeal-like substance which has to be stirred to be believed. Percy stirred it. He churned it. He ploughed and sloshed through it. The mud stuck to him like a brother. 

Nevertheless, being a determined young man, he did not give in. Once he lost a shoe, but a little searching recovered that. On another occasion, a passing dog, seeing things going on in the ditch which in his opinion should not have been going on—he was a high-strung dog, unused to coming upon heads moving along the road without bodies attached—accompanied Percy for over a quarter of a mile, causing him exquisite discomfort by making sudden runs at his face. A well-aimed stone settled this little misunderstanding, and Percy proceeded on his journey alone."

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Commentaires
A
Oh oui, il m'a fait beaucoup rire! :-D<br /> <br /> Grâce à toi mon moral est remonté en flèche (et ça fait du bien).<br /> <br /> <br /> <br /> Ne t'inquiètes pas pour la faute de frappe ou d'inatention, ça arrive à tout le monde! ;-)
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N
:oops: "plu" bien sûr ;)
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N
bien contente que cela t'ait autant plus :)
Répondre
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