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Les Livres d'Aline
18 mars 2012

Persuasion, Jane Austen

couv39319044Persuasion, Jane Austen

Titre français: Persuasion

Edition: Penguin Classics

250 pages

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Résumé

Anne Elliot est la fille d'un baronnet désargenté, Sir Walter, contraint de louer la demeure familiale à un amiral de la marine et à son épouse.

Quelle n'est pas la surprise d'Anne lorsqu'elle apprend que les nouveaux locataires de son père sont la soeur et le beau-frère du capitaine Frederick Wentworth, l'homme qu'Anne aimait follement huit ans plus tôt... Convaincue par son amie, Lady Russell, d'oublier le jeune homme, Anne s'est inclinée, au grand désespoir de Wentworth, qui en est venu à considérer le manque de caractère de la jeune fille comme l'un des plus grands défauts dont peut faire preuve une jeune fille.

Lorsqu'ils se rencontrent à nouveau, Anne a vingt-sept ans et Wentworth n'est plus le jeune homme sans argent et sans carrière prometteuse. Tous deux ont évolué: le caractère d'Anne s'est affirmé et Frederick a fait fortune après être monté en grade. Pourront-ils se retrouver?

 

Commentaire

Persuasion est un roman tout à fait étonnant, tout en étant très agréable à lire.

La première surprise de l'histoire, c'est l'âge des jeunes femmes de l'histoire: Anne a donc vingt-sept ans, ce qui en fait certainement la plus âgées des héroïnes de Jane Austen, et sa soeur aînée, Elizabeth, en a vingt-neuf. Seconde surprise, aucune d'elle n'est encore mariée, alors que tout le monde se souvient de Charlotte Lucas qui, dans Orgueil et Préjugés, se qualifiait elle-même de fardeau pour ses parents parce que, plus jeune qu'Elizabeth, elle n'était pas mariée. Et, ici, il n'est pas question de fardeau, puisque Sir Walter ne désespère pas, persuadé qu'il est de pouvoir pousser Elizabeth, sa favorite, à faire un beau mariage.

Passés ces premiers éléments inhabituels, on se retrouve en terrain connu: Anne n'est pas appréciée à sa juste valeur par son père et ses deux soeurs, qui la considèrent un peu comme une idiote, trop laide et fanée pour se marier.

Or, Anne est une jeune fille tout à fait délicieuse. Intelligente, réfléchie, généreuse, elle séduit dès les premières pages. Comme Fanny Price, dans Mansfield Park, elle est traitée de façon révoltante par la plupart des personnes formant son petit entourage. Mais la comparaison s'arrête là, puisque Anne est beaucoup moins effacée et discrète que Fanny.

Car, même si elle n'est absolument pas aussi orgueilleuse que son père et ses soeurs, très fiers de leur titre, Anne est néanmoins consciente de sa valeur et du rang qu'elle occupe dans la société. Ce trait de caractère est d'ailleurs très agréable, puisqu'il renforce en quelque sorte cette maturité qui se dégage du personnage d'Anne: on sent qu'elle en a fini avec les hésitations de sa jeunesse, celles qui lui ont fait abandonner sa relation avec Wentworth, et qu'à vingt-sept ans, elle sait enfin ce qu'elle veut. Ces traits de caractère, ajoutés à sa vitalité et à son esprit, rappellent légèrement Elizabeth Bennet, d'Orgueil et Préjugés.

En ce qui concerne l'histoire d'amour entre Anne et Wentworth, le suspense n'est, bien entendu, pas très développé. On se doute bien que, comme d'habitude, l'héroïne va devoir choisir entre deux hommes et que, au moment où elle choisira l'un d'eux, elle apprendra des horreurs sur l'autre. Ici encore, c'est le cas: alors que M. Elliot, un cousin, est très attiré par Anne, qui le trouve elle-même sympathique, la jeune fille apprend de la bouche de l'une de ses amies, Mrs Smith, qu'Elliot est en fait un menteur et un manipulateur. Après cette révélation, on se doute bien de la tournure que prendront les événements. Mais, après tout, ce n'est pas désagréable de lire une charmante histoire où tout se termine bien pour tous les personnages que l'on trouve sympathiques!

 

 

Quelques extraits :

“How quick come the reasons for approving what we like.”

 

“One man's ways may be as good as another's, but we all like our own best.”

 

“Anne hoped she had outlived the age of blushing; but the age of emotion she certainly had not.”

 

“She had been forced into prudence in her youth, she learned romance as she grew older: the natural sequel of an unnatural beginning.”

 

“The last few hours were certainly very painful," replied Anne: "but when pain is over, the remembrance of it often becomes a pleasure. One does not love a place the less for having suffered in it, unless it has been all suffering, nothing but suffering”

 

“When any two young people take it into their heads to marry, they are pretty sure by perseverance to carry their point, be they ever so poor, or ever so imprudent, or ever so little likely to be necessary to each other's ultimate comfort.”

 

“Vanity was the beginning and the end of Sir Walter Eliot's character; vanity of person and of situation.”

 

classique

Baby Challenge Classique: 1/20

 

classiques

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Commentaires
A
Je t'en prie! :-D<br /> <br /> De toute façon, les deux sont bons. "Orgueil et Préjugés" est plein d'humour et de bons mots.<br /> <br /> Passe un bon moment avec les oeuvres de Jane Austen! ;-)
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M
Egalement inscrit au challenge sur livraddict, je suis tombée sur ton billet. Un très bon commentaire qui donne envie de lire ce roman de Jane Austen ! Je devais attaquer Orgueil et Préjugés dans la semaine, peut être que du coup j'enchaînerai avec persuasions. Merci de ton article donc !!!
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A
Pareil pour moi! J'ai ajouté pas mal de littérature québécoise sur ma LAL! :-D
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S
Et c'est encore pire depuis que je visite et lis ton blogue et ceux dont j'ai le lien!!! ;-)
Répondre
A
Toi aussi? :-D Quand on aime lire les PAL et LAL sont sans fin: au plus on lit, au plus elle grossissent!
Répondre
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