Chico, banco, bobo, Stuart Kaminsky
Chico,banco, bobo, Stuart Kaminsky
Titre original: You Bet Your Life
Edition: 10/18
186 pages
Résumé
Les Marx Brothers ont des ennuis! Chico, le joueur compulsif de la petite bande, se retrouve avec une dette de jeu qu'il prétend ne pas être la sienne. Mais les mafieux qui veulent le voir rembourser la somme réclamée ne plaisantent pas: ils veulent leur argent ou ils tueront Chico.
Toby Peters arrive donc à la rescousse des trois frères et n'hésite pas, pour éclaircir le mystère qu'on lui soumet, à prendre contact avec Al Capone en personne. Ce dernier, qui n'est plus que l'ombre de lui-même, envoie notre héros à Chicago. Là bas, Peters doit contacter les familiers de Capone, qui devraient l'aider dans son enquête... Du moins, s'ils le veulent bien!
Commentaire
Changement de décor et d'ambiance pour ce nouvel opus des aventures de Toby Peters.
Le privé malchanceux se rend à Chicago pour les besoins de son enquête et l'atmosphère de la ville n'a rien à voir avec le Los Angeles auquel on s'est habitué au fil des récits de Stuart Kaminsky. Chicago est froide, enneigée et sombre. Peters est enrhumé et déprimé et on se sent aussi abattu que lui.
La ville n'est pas la seule responsable de l'ambiance très différente de cet opus: le récit est plus sombre et plus triste. Les personnages semblent fragiles et désabusés. Les Marx Brothers eux-mêmes sont discrets, effacés et pas du tout rigolos!
Peters, par contre, est fidèle à l'image que l'on se fait de lui: malchanceux, les problèmes lui tombent dessus à la minute même où il s'embarque à bord du train pour Chicago. Et, bien entendu, il s'enrhumme dès son premier soir en ville! Ce rhume est d'ailleurs le prétexte qu'utilise Kaminsky pour insérer dans son roman l'intervention d'un personnage très british (ce que j'apprécie toujours, vous vous en doutez): Ian Fleming tente ainsi de guérir Toby de son refroidissement!
Malgré ses déboires, Peters s'accroche et finit, comme toujours, par triompher des "méchants". Le dénouement de l'intrigue est d'ailleurs tout à fait inattendu, puisque plusieurs des suspects que l'on envisage tout au long du récit ne sont finalement pas les bons coupables... Comme d'habitude, donc, Kaminsky reste lui aussi fidèle à lui-même: malgré le changement de décor il conserve une maîtrise parfaite de son énigme et parvient à nous balader sur une bonne dizaine de fausses pistes.