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Les Livres d'Aline
28 juillet 2014

Vivir para contarla, Gabriel Garcia Marquez

couv26015456Vivir para contarla, Gabriel Garcia Marquez

PEB2269

Titre français : Vivre pour la raconter

Edition : DeBols!llo

Nombre de pages : 526

 

 

Résumé

Gabriel García Márquez prend la plume pour nous parler d’un personnage fascinant : lui-même. Il raconte ses souvenirs de famille, l’histoire de ses parents et la genèse de sa vocation d’écrivain.

 

Commentaire

Que de belles découvertes dans ces mémoires ! Deux d’entre elles m’ont particulièrement marquée, puisqu’elles sont en rapport direct avec Cent ans de solitude, mon roman préféré de García Márquez.

Tout d’abord, l’origine du nom de Macondo, ce village fondé par la famille Buendia dans Cent ans de solitude. García Márquez nous révèle, dans les premières pages de son autobiographie, que ce nom était celui d’une ferme qu’il a plusieurs fois remarquée lors de ses voyages en train vers son village natal, Aracataca. Ce nom est resté gravé dans sa mémoire car il en aimait la sonorité.

Ensuite, le propre grand-père de Gabriel García Márquez fabriquait des bijoux en forme de petits poissons, comme l’un des nombreux Aureliano Buendia de Cent ans de solitude.

Rien qu’en lisant ce genre d’anecdote (ainsi que l’histoire de la rencontre entre ses parents), on comprend pourquoi García Márquez est devenu l’un des plus grands écrivains latino-américain du XXème siècle : une famille haute en couleur et une vie riche en événements lui ont forcément laissé des souvenirs étonnants à exploiter au fil de ses écrits.

De ce fait, les fans de l’écrivain ne seront pas déçus par cette autobiographie, qui garde le ton des romans de García Márquez. Ce dernier mêle, dans ses mémoires, des souvenirs de sa propre existence avec diverses observations sur la situation politique et économique de la Colombie de sa jeunesse. On se retrouve donc, au final, avec une belle analyse de l’existence de l’auteur dans son intégralité, puisque loin de nous parler que de lui, il nous raconte aussi, en quelque sorte, « l’ambiance » socio-économique dans laquelle il a évolué comme jeune romancier.

Mais le thème principal reste quand même Gabriel García Márquez lui-même et l’on peut lire plus d’une fois de belles descriptions des événements qu’il a vécus et qui l’ont marqué. Tous ne sont pas heureux. Le jeune Gabito a connu la pauvreté, la solitude, la honte due à certains événements familiaux ayant eu lieu bien avant sa naissance. Car le jeune Gabriel, apparemment très sensible aux sentiments des adultes qui l’entouraient, a rapidement compris qu’un secret ayant trait à la vie de son grand-père, était ressenti par tout le clan comme une grande honte. Et lui-même en a été influencé. Je ne vous dirai pas de quel secret il s’agit mais, là encore, j’y ai vu un lien avec Cent ans de solitude et avec la raison ayant poussé le patriarche de la famille Buendia à fonder Macondo.

Jamais ennuyant malgré sa longueur, le récit de la jeunesse de Gabriel García Márquez se lit d’une traite. Mon seul regret est qu’il ne nous parle que de ses jeunes années, justement, puisque le récit prend fin lorsque l’écrivain a trente ans à peine. Et, vu son récent décès, Gabito ne pourra jamais nous raconter la suite…Peut-être quelqu’un, un jour, prendra-t-il le relais. Mais il manquera, à cette suite, la « magie » de la plume de García Márquez, ce style unique, reconnaissable entre tous, qui a transformé ce jeune homme ayant abandonné des études de droit qu’il n’aimait pas pour suivre son rêve d’écriture et devenir l’un des plus grands auteurs de sa génération.

 

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