The Turn of the Screw and Other Stories, Henry James
The Turn of the Screw and Other Stories, Henry James
Titre français : Le tour d'écrou
Edition : Oxford University Press
Nombre de pages : 336
Résumé
(Extrait de la présentation de l'éditeur, traduction personnelle)
" Une jeune gouvernante inexpérimentée est chargée de veiller sur Miles et Flora, deux jeunes enfants abandonnés par leur oncle dans son immense manoir de la campagne anglaise. Elle apperçoit la silhouette d'un homme inconnu sur la tour et son visage à l'une des fenêtres. C'est Peter Quint, un homme ayant menée une vie dissolue et ayant rempli les fonctions de valet du maître. Il est venu pour Miles. Mais Peter Quint est mort. "
Commentaire
J'avais entendu parler de Henry James à l'occasion de mes cours de littérature, mais je n'avais encore jamais lu aucun de ses romans. Mon professeur d'anglais l'avait qualifié d'auteur "difficile d'accès", ce qui m'avait un peu découragée.
Je n'ai pas pour habitude de discuter les opinions de M. L., qui était un excellent professeur, mais je ne comprends toujours pas pourquoi, d'après lui, Henry James est difficile à lire. Peut-être parce que l'ambiance du Tour d'écrou et des trois autres nouvelles qui composent ce recueil donne un effet très XIXème à l'ensemble ? En tout cas, pour ma part, j'ai adoré.
L'ambiance est très gothique et fantastique, car chaque nouvelle est en fait une histoire de fantômes. Mais loin de se répéter, James trouve le moyen de se renouveler à chaque histoire, nous présentant à chaque fois une intrigue et un dénouement différent.
J'ai bien fait de lire ce roman à cette période de l'année en particulier. Son ambiance générale était la parfaite compagne des soirées d'hiver : The Turn of the Screw and Other Stories est un recueil de nouvelles sombres et froides.
De nos jours, ces récits ne sont pas très effrayant. Mais à l'époque de leur publication (1898 pour The Turn of the Screw) elles ont dû donner quelques sueurs froides aux lecteurs de James.
Les fantômes et le fantastique ne sont pourtant pas les seuls thèmes exploités par James, loin de là. La psychologie des personnages est aussi un élément essentiel de ces nouvelles. Cela se ressent en particulier dans The Turn of the Screw, qui commence normalement mais qui tourne bien vite au cauchemar (pour les personnages) et où l'on se demande si les fantômes apperçus par la gouvernante de Miles et Flora "existent" réellement ou si la gouvernante en question est la seule à les voir. Les fantômes existent-ils ou sont-ils l'invention d'un cerveau perturbé, qui finit par semer la terreur dans toute une maisonnée ? Plus d'une fois, le doute plâne. Et c'est justement cela qui rend The Turn of the Screw si particulier : ce récit est bien plus qu'une histoire de fantômes.
Les trois autres nouvelles sont dans le même genre, quoique beaucoup plus courtes.
Je ne peux que vous conseiller cette nouvelle de Henry James. Les trois autres également, mais je ne sais pas si elles sont traduites en français. A tout hasard, je vous en donne les titres : Sir Edmund Orme, Owen Wingrave et The Friends of the Friends. Si le style XIXème siècle (c'est-à-dire légèrement descriptif; mais pas trop dans le cas présent, puisque ce ne sont que des nouvelles) ne vous fait pas peur, ces récits devraient vous plaire.