Qui a tué Sir Charles ? J.B. Livingstone
Qui a tué Sir Charles ? J.B. Livingstone
Edition : Gérard de Villiers
Nombre de pages : 249
Résumé
(Présentation de l'éditeur)
" L'angoisse serra brusquement la gorge du portier.
C'était la première fois qu'il avait l'occasion de pénétrer dans l'appartement du grand acteur shakespearien.
- Sir Charles ? Etes-vous ici ? La porte de la chambre était entrouverte. Il aperçut la moquette blanche. Un détail le frappa: une tache rouge sur le sol. Intrigué, il continua d'avancer. Sir Charles Williams était étendu sur le ventre en travers de son lit. Son sang s'était répandu sur la moquette et avait taché les draps. "
Commentaire
Ce polar n'est certes pas le roman du siècle, mais il permet au moins de se divertir et de se détendre. En plus, si vous aimez les romans emplis de références à la culture anglaise, n'hésitez plus et foncez !
Higgins, l'ex-inspecteur chef héros de ce roman, est en effet un pur produit de la société britannique. Il apprécie la quiétude de la campagne anglaise et ses petites routes bordées de haies plus ou moins sauvages. Il abhorre la canicule, et estime que la météo anglaise n'est "normale" que lorsque le thermomètre ne dépasse pas le 11°C (la pluie et le brouillard sont également bienvenus). Il déteste le bruit et la pollution de Londres et se détend en entretenant la pelouse de son domaine à la campagne, The Slaughterers. Je me souviens également, de mes premières lectures de cette série d'enquêtes (qui datent quand même, vu que je devais avoir 17 ou 18 ans...) que Higgins aime utiliser un parfum d'une grande maison anglaise. Niki, qui m'a donné envie d'aller repêcher ce polar dans ma PAL grâce à ce billet, a confirmé qu'il s'agissait de la marque Crabtree & Evelyn.
L'enquête policière menée par Higgins dans cet opus des Dossiers de Scotland Yard n'est pas insoluble pour les amateurs de romans policiers (je parie que, si Niki l'a lu, elle a trouvé le meurtrier bien avant la fin !), mais elle est agréable à suivre. Les personnages sont tous plus ou moins suspects et leurs petits secrets, qui nous sont dévoilés petit à petit, sont peu reluisants, mais animent le récit. Tous sont, à des degrés divers, amateurs de théâtre, ce qui permet à Higgins de les "mettre en scène" lors d'une petite réunion qui n'est pas sans rappeler celles qu'affectionne Hercule Poirot dans les romans d'Agathe Christie.
Parfaite lecture pour l'été, Qui a tué Sir Charles ? n'est certainement pas la seule incursion que je ferai dans l'univers de Higgins.