Le justicier d'Athènes, Petros Markaris
Le justicier d'Athènes, Petros Markaris
Titre original : Peraíōsī
Edition : Points
Nombre de pages : 312
Résumé
(Présentation de l'éditeur)
" De la ciguë. Comme pour Socrate. Tandis que chaque jour, Athènes, paralysée par des manifestations, menace de s'embraser, un tueur sème la mort antique. Mais en ciblant de riches fraudeurs fiscaux, d'assassin il devient héros populaire. Le stopper, c'est l'ériger en martyr ; le laisser libre, c'est voir la liste de cadavres s'allonger. En bon flic, Charitos se doit de l'arrêter. En bon citoyen... "
Commentaire
Seconde enquête de Kostas Charitos en ce qui me concerne, et le personnage me plaît de plus en plus.
Charitos et son équipe sont confrontés à un tueur qui s'en prend aux fraudeurs fiscaux. Autant dire que, puisque la crise économique bat toujours son plein dans le pays au moment du récit, le Percepteur national (comme le tueur s'est lui-même baptisé) rencontre un franc succès populaire!
Les citoyens vont jusqu'à organiser des manifestations de soutien, tant ils sont heureux de l'aide providentielle de cet homme qui, en quelques jours à peine, fait rentrer près de 8 millions d'euros dans les caisses de l'Etat grec...
Du coup, la police, qui cherche à arrêter le tueur, n'est pas spécialement en odeur de sainteté auprès de la population.
Mais il en faut plus pour inquiéter Charitos, qui reste toujours très calme et fait son petit bonhomme de chemin. Car le commissaire travaille lentement (son supérieur le lui fait d'ailleurs remarquer), mais il est assez tenace et ne se décourage pas, même quand les ministres et vice-ministres sont mécontents de son travail. Charitos considère que les pressions politiques ne le concernent pas, en quelque sorte.
Contrairement à ce qui s'est passé lors de ma lecture de Liquidations à la grecque, je ne suis pas parvenue à identifier le coupable. Mais il faut dire que Petros Markaris ne nous donne pas vraiment d'indice, si ce n'est à la toute fin du roman.
Le côté "social" est toujours aussi développé. La crise grecque est toujours bien exploitée par l'auteur, qui cette fois illustre le désastre vécu par la population en mêlant quelques suicides aux meurtres commis par le Percepteur national.