La nuit des temps, René Barjavel
La nuit des temps
René Barjavel
Editions Pocket, 395 pages
Un extrait
" Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois. "
Résumé
(Présentation de l'éditeur) Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace...
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ?
"La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Eléa et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Mon avis
De René Barjavel, j’ai déjà lu et beaucoup aimé Le grand secret et L’Enchanteur. Et j’ai retrouvé, dans La nuit des temps le même plaisir que dans ces deux romans.
L’écriture de Barjavel est toujours aussi soignée et sa créativité pour l’invention de mondes inédits est toujours aussi fascinante. L’expédition scientifique mondiale qui mène les recherches sur le peuple d’Eléa captivante à suivre et les détails techniques sont très prenants. Les relations diplomatiques parfois difficiles entre les pays impliqués dans l’expédition sont également très bien développées par l’auteur, qui nous offre, à certains moments, des passages dignes des meilleurs récits journalistiques.
Le peuple d’Eléa (les Gondas) est fascinant et leur civilisation tellement en avance sur la nôtre rend presque nostalgique d’un temps né dans l’imagination de Barjavel.
L’intrigue mise en place par Barjavel est bien pensée et bien construite. Elle tient en haleine jusqu’à la toute dernière page et soulève de multiples questions : qui sont Eléa et Coban ? D’où viennent-ils ? Comment leur peuple a-t-il disparu ? Que est Païkan dont Eléa parle sans cesse ? Comment fonctionne cette « mange-machine » qui fournit de petites capsules donnant à Eléa tous les nutriments dont elle a besoin ?
Mon seul regret, ce sont les passages consacrés aux introspections de Simon (journal intime ?), qui m’ont plus rappelé le sentimentalisme écœurant d’un Marc Levy que René Barjavel.
A part cela, La nuit des temps est un récit époustouflant et étrangement réaliste pour un roman de science-fiction.
En bref
René Barjavel me donne rarement l’impression de lire un récit tiré de son imagination : avec lui, il me semble toujours lire des faits ayant réellement eu lieu ou devant bientôt se produire, tant il parvient à rendre la plus extraordinaire des situations très réaliste. Il réussit encore ce tour de force avec La nuit des temps, qui nous présente une civilisation venue du fond des âges.
Challenge solidaire 2020 : 3/30