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Les Livres d'Aline
15 juillet 2012

Le chant des secrets, Tamara McKinley

couv66714256Le chant des secrets, Tamara McKinley

Titre original : Dreamscapes

Edition: Archipoche

535 pages

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Résumé

(Présentation de l'éditeur)

" Catriona Summers connaît les feux de la rampe quelques minutes à peine après sa naissance.

Selon la tradition, son père, directeur d'une troupe de music-hall sillonnant les routes de l'outback australien, l'exhibe sur scène. Et les spectateurs l'acclament. Cette ovation n'est que la première d'une longue série. La fillette, qui très tôt affichait une prédisposition pour le chant, est devenue, à force de travail et d'obstination, une diva.

Des petites salles obscures aux plus grandes scènes d'opéra, son parcours serait un conte de fées si certains secrets, aujourd'hui, ne ressurgissaient, menaçant les proches de la soprano et Catriona elle-même...

Le chant des secrets met en scène une femme hantée par une blessure jamais cicatrisée, déterminée à conquérir ce dont elle aura été longtemps privée : l'amour de sa fille. "

 

Commentaire

Il est des livres dont vous savez qu'ils vont vous plaire dès la première page. Le chant des secrets, avec ses descriptions sèches et arides de l'outback australien, avec sa troupe de comédiens itinérants devant supporter la chaleur et les difficultés de la vie nomade est de ceux-ci.

" 1921

En plein coeur de l'été, six roulottes se balançaient doucement le long de la piste de terre étroite qui serpentait dans les profondeurs de l'outback ; chacune d'entre elles, arborant les mots " SUMMERS' MUSIC HALL " peints en lettres rouge vif, était tirée par un cheval de trait au pied sûr, dont la robe alezane et les fanons plumeux luisaient dans le soleil. La troupe d'acteurs itinérants qu'elles transportaient, constituée depuis plus d'un an, se dirigeait vers Charleville avant de bifurquer vers le nord pour passer l'hiver sur la côte du Queensland.

Assise près de son mari, Viola Summers, que les oscillations et les secousses du chariot rendaient nauséeuse, essayait de soulager la douleur qui lui martelait le dos. "

Il est des livres qui vous donnent l'impression que votre coeur va se briser. C'est le cas de celui-ci qui, avant les cent premières pages, nous force déjà à supporter la vente ou l'abandon des animaux de la troupe, le départ ou le décès de ses membres. On se sent triste et impuissant face au destin des personnages et on se demande comment Catriona a trouvé la force de continuer sa route.

" La fillette courut le long du quai, scrutant les wagons. Elle tenait à dire à son amie un dernier au revoir, à la voir une ultime fois avant qu'elle ne quitte sa vie pour toujours. Le destin en avait décidé autrement. Les grandes roues de la locomotive s'ébranlèrent dans un vacarme métallique et prirent peu à peu de la vitesse, entraînant les voitures cahotantes. Catriona, immobile, regarda s'éloigner le convoi sur les rails luisants jusqu'à ce que le dernier wagon ne soit plus qu'un minuscule point dans le lointain. Soudain, le cri lugubre de sa sirène retentit au-dessus des prairies désertes, en guise s'adieu à Toowoomba et à ceux que le train laissait derrière lui. "

Heureusement, si la petite fille a beaucoup souffert, la femme qu'elle devient au fil des pages voit son destin s'améliorer de façon significative. Grâce à la détermination sans faille de Viola, sa mère, et à son propre travail, Catriona devient riche et célèbre, adulée par les amateurs d'opéra du monde entier.

" Les onze années suivantes consolidèrent le statut de diva internationale de Catriona Summers. Elle fut Tosca à la Scala de Milan, la princesse Turandot au Metropolitan Opera de New York, Mimi à l'Opéra de Paris et Manon Lescaut à Covent Garden. Elle voyagea en Espagne, en Amérique du Sud et aux Etats-Unis, revenant parfois chanter dans les salles moins vastes de Sidney, de Melbourne et d'Adélaïde.

En 1960, elle retourna à Sydney après un triomphe à La Fenice de Venise, où elle avait chanté le rôle-titre complexe et épuisant d'Alcina de Haendel. Elle avait trente-neuf ans. "

L'amour de l'auteure pour son pays semble évident. L'outback qu'elle décrit est fascinant : dur et sauvage, il épuise les gens qui ne sont pas prêts à le mériter. Seuls ceux qui ne craignent pas de travailler dur, comme Connor, le fils adoptif de Catriona, et la diva elle-même, semblent apprécier Belvédère, la station de Catriona, à sa juste valeur.

L'écriture de Tamara McKinley est fluide et efficace. Elle ne se perd pas dans des détails inutiles, mais s'attache à décrire précisément ses personnages et ses décors, ce qui donne l'impression d'un véritable dépaysement. Au fil des pages, on se sent entraîné sur les routes poussiéreuses d'Australie en compagnie de Catriona et de la famille qu'elle se construit. On a même l'impression de faire partie de cette famille, tant cette femme forte et intense qu'est devenue Catriona semble familière. Presque comme une vieille amie que l'on retrouve avec plaisir...

A découvrir sans hésiter !

 

Mon passage préféré :

" - Les adieux font partie de la vie, ma chérie. Nous accomplissons tous un voyage et rencontrons beaucoup de gens sur notre chemin. Certains nous accompagnent pendant de nombreuses années et d'autres, moins longtemps. Nous nous faisons des amis et des ennemis. Pourtant, chacune des personnes qui nous touche nous apporte quelque chose qui enrichit notre existence ou nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et la raison pour laquelle nous sommes qui nous sommes. "

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Commentaires
A
Je crois qu'on est toutes dans le même cas ! :-D
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S
Bon sirop, comme si j'en avais peu dans ma pile. Tentatrice va!!
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A
Je l'ai ajouté sur ma LAL. Le résumé me plaît beaucoup. :-)
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F
Du même auteur, j'avais beaucoup aimé "Eclair d'été".
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A
;-)
Répondre
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