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Les Livres d'Aline
28 juin 2014

Le Cercle celtique, Björn Larsson

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Le Cercle celtique, Björn Larsson

Titre original : Den keltiska ringen

Edition : Folio

459 pages

 

Résumé

(Présentation de l'éditeur)

" Un voilier vogue au large de l'Écosse. Bravant les rigueurs de la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des périls sans nom. Car plus effrayants que la nature déchaînée sont les dangers dont les hommes les menacent. Poursuivis sur les mers par des inconnus, volés, espionnés, ils n'en sont pas moins déterminés à découvrir la clef de la malédiction qui pèse sur MacDuff et Mary, amoureux en fuite. A découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites meurtriers. De pays en pays, de tempête en bourrasque, de surprise en révélation, les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage et mettre au jour quelques sinistres vérités... "

 

Commentaire

Le Cercle celtique était un excellent thriller sur fond de navigation. L'auteur a vécu plusieurs années à bord de son propre bateau, et cela se sent : les détails concernant la navigation et les difficultés de la vie en mer sont légion.

Certains passages ne sont d'ailleurs consacrés qu'à cela. Cela pourrait sans doute décourager certaines personnes mais, pour ma part, ça ne m'a pas gêné. Les auteurs de polars et thrillers scandinaves écrivent souvent comme cela : plus qu'une intrigue policière, ils créent une véritable ambiance.

La navigation n'est pas le seul sujet de ce thriller, qui est consacré, en majeure partie, à la culture et aux peuples celtes. Ulf et Torben, les deux héros de ce roman, traversent la Mer du Nord afin de visiter l'Ecosse, à la poursuite d'une histoire qui a intrigué Ulf : celle du Cercle celtique. Le skipper se demande ce qu'est ce Cercle et à quoi il sert : est-ce une espèce d'association secrète ? Des terroristes qui souhaitent revendiquer (éventuellement en utilisant des armes) l'indépendance de l'Ecosse et de l'Irlande ?
A partir de là, l'auteur développe de nombreux détails sur les druides et leurs pratiques, sur la survivance des pratiques celtiques ancestrales.

Pour lire Le Cercle celtique, il faut prendre son temps. Ne pas être pressé. Respecter le rythme de narration, qui peut parfois sembler assez lent. Mais le récit le mérite. Car, en plus d'être excessivement bien écrit, ce thriller nous raconte des histoires passionnantes. Celles d'hommes et de femmes qui vivent en accord avec la nature et avec les éléments (les marins et les navigateurs). Celles de peuples qui veulent vivre selon les valeurs de leurs ancêtres, et non selon des politiques qui leur sont imposées par les pouvoirs en place.

Le Cercle celtique est un roman pour ceux qui sont épris de liberté.

 

Quelques extraits :

" Parfois, il était payé en vin, parfois en argent comptant. Il préférait presque toujours le vin. A ses yeux, l'argent était bien trop abstrait et représentait une forme de profession de foi collective qu'il détestait, et avec laquelle il ne cohabitait qu'en cas de stricte nécessité. "

 

" La mer n'était pas pour MacDuff qu'une simple forme de vie, c'était le fondement même de sa relation avec la réalité. C'était apprendre à vivre dans une perpétuelle mobilité, à ne rien considérer comme acquis, à s'entraîner constamment à toujours plus d'humilité et de respect envers ce qu'on ne maîtrise pas, et à profiter pleinement de chaque instant. C'est en mer que l'on saisissait les vraies dimensions et la juste valeur de l'être humain. "

 

" Rien n'apportait autant de sérénité qu'une soirée d'hiver passée seul à bord, avec pour seule compagnie les goélands, le vent et les vagues. "

 

" Mary leva la tête et me regarda droit dans les yeux. Je tentai de soutenir son regard, mais c’était comme si je perdais immédiatement pied, comme si j’allais me noyer. Combien de temps deux personnes peuvent-elles se regarder fixement ? Dix secondes ? Il ne se passe en tout cas pas beaucoup de temps avant que l’on ressente de l’angoisse devant ce que l’on voit ou de la crainte pour l’image reflétée de ses propres yeux, qui apparaît soudain sans qu’on puisse l’empêcher. Ou bien ressentir ce doute d’être aspiré tout entier par le regard de l’autre. Ou même cette hésitation à propos de sa propre identité ou de celle de l’autre. L’identité n’existe pas dans les yeux. On ne la retrouve qu’au moment où l’on détourne le regard.
En même temps, le fait de se laisser aller dans les yeux de quelqu’un d’autre, de disparaître et d’être englouti par eux, présente un charme et une fascination illimités.  "

 

" Horizons infinis, variété, joie de vivre, ce devait être cela que MacDuff avait eu et avait perdu. En mer, m'avait il dit, on ne peut rien prévoir et rien ne permet de conclure. Apprendre cela serait de ma façon de me souvenir de lui et de le regretter. "

 

" À terre, disait MacDuff, on s’imagine toujours être plus important que ce que l’on est en réalité. On essaie de laisser des marques, aussi bien dans l’esprit des autres que devant l’éternité. Sur mer, on sait que cela ne sert à rien. Une fois que la traîne derrière le bateau a disparu, c’est comme si rien ne s’était jamais produit. "

 

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Challenge Littérature des Pays du Froid : 2/5 (Suède)

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Commentaires
S
je garde aussi un excellent souvenir de ce roman - cela m'a donné encore plus envie de découvrir l'écosse, ce qui a été fait il y a quelques années :)
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F
Je garde un très bon souvenir de cette lecture, menée quand je suis rentrée de mon premier voyage en Ecosse ! :-)
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