Des coccinelles dans des noyaux de cerise, Nan Aurousseau
Des coccinelles dans des noyaux de cerise, Nan Aurousseau
Edition : Buchet/Chastel
Nombre de pages : 221
Résumé
(Présentation de l'éditeur)
" « Un loup dans la jungle, voilà ce que je suis. Un inadapté, un solitaire avec la rage au ventre parce qu’on m’a toujours méprisé. Une gueule un peu en biais, c’est vrai, une carcasse d’oiseau de proie qu’a rien croûté depuis six mois, et alors ? Je suis né dans la mort pour résumer. »
À Fresnes où il fait un séjour pour vol avec ruse, François partage sa cellule avec Medhi, un cador du grand banditisme. Ce Mehdi, c’est du méga lourd. D’ailleurs, il ignore superbement François qui, de son côté, joue les serviteurs zélés. Au fil des semaines, les intentions de François vont se révéler...
Observateur attentif du genre humain, Nan Aurousseau, dans ce nouveau roman, dresse le portrait fascinant d’un meurtrier hors du commun. Humour noir garanti. "
Commentaire
Voilà un roman qui me fait sortir de ma zone de confort. Très différent de ce que j'ai l'habitude de lire, je l'ai pourtant dévoré et adoré.
Un mot sur le titre, tout d'abord, car il m'a intriguée et pourrait vous laisser perplexes : François, le narrateur du récit, sculpte des noyaux de cerise en forme de coccinelles qu'il peint ensuite de toutes les couleurs et qu'il donne ou revend à ses co-détenus ou aux gardiens de la prison.
La narration de François est totalement accrocheuse et constitue le gros point fort de ce roman. On est tout de suite plongés dans l'ambiance de l'histoire et dans la personnalité des différents personnages grâce à ce style très direct et proche du langage oral.
Le côté « bandit » de François est parfaitement présent mais, en même temps, c'est un personnage pour lequel on se prend de sympathie (bien malgré soi, mais on ne peut s'en empêcher). On ne peut s'empêcher de le plaindre et de compatir à ses malheurs, malgré ses séjours en prison et ses épisodes de délinquance. C'est sans doute une conséquence supplémentaire de la narration, faite à la première personne : on partage intimement les pensées et la vie quotidienne de François. Au fil des pages, il devient donc de plus en plus proche et familier. On perçoit, en filigrane, l'homme qu'il aurait pu devenir si ses espoirs n'avaient pas été déçus et si sa vie n'avait pas été aussi difficile. Mais la fin réserve une belle surprise.
Je ne connaissais pas du tout Nan Aurousseau avant cette lecture, mais je compte bien découvrir ses autres romans !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour cet ouvrage.
Le site Internet des Editions Buchet/Chastel est ici.
Pour y découvrir Des coccinelles dans des noyaux de cerise, c'est par là.