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Les Livres d'Aline
7 octobre 2011

Retour en Cornouailles, Rosamunde Pilcher

51NJ60FMS1LRetour en Cornouailles, Rosamunde Pilcher

Titre original: Coming Home

Edition: Pocket

951 pages

untitled

 

Résumé

Cornouailles, 1935. Judith Dunbar a quatorze ans et s'apprête à devenir interne à Sainte-Ursule, pendant que sa mère, Molly, et sa jeune soeurs, Jess, rejoignent son père à Colombo puis Singapour.

Judith devra passer les vacances scolaires chez sa tante Louise. Celle-ci accueille la jeune fille de bon coeur, mais sa maison sinistre et austère n'est pas vraiment au goût de Judith, qui regrette souvent Riverview, où elle vivait avec sa mère et sa soeur.

Mais à Sainte-Ursule, les choses se passent mieux que prévu. Judith se lie d'amitié avec Loveday Carey-Lewis, dont la famille possède une magnifique propriété à Rosemullion: Nancherrow. Judith y est invitée à plusieurs reprises et commence à y prendre ses marques.

En 1939, Judith fait désormais partie de la famille Carey-Lewis. Tous se retrouvent à Nancherrow, avec leurs amis ou leurs fiancés. Mais la joie des retrouvailles par un magnifique après-midi d'été ne parvient pas à faire oublier la dure réalité de la guerre qui s'annonce. Les jeunes hommes présents à Nancherrow ce jour-là sont d'ailleurs tous engagés dans diverses divisions de l'armée britannique.

 

Commentaire

J'ai vraiment apprécié cette longue et belle saga, même s'il m'a fallu plusieurs semaines pour la terminer. Judith est un personnage principal aussi attachant qu'intéressant. Elle donne une grande impression de modernité et d'indépendance, qui pousse à porter un regard différent sur cette génération de femmes et de jeunes femmes d'avant la seconde guerre mondiale.

Par contre, du côté des Carey-Lewis, je n'apprécie réellement que les parents, Diana et Edgar. Les trois enfants, Loveday, Edward et Athena ne ma plaisent pas. Je ne parviens pas, malgré les pensées élogieuses de Judith à leur sujet, à les trouver sympathiques. A mes yeux, ce sont simplement trois gosses trois gâtés, habitués à vivre à leur guise sans restriction aucune et je n'arrive pas à comprendre pourquoi Judith a parfois envie de leur ressembler, elle qui est bien plus intéressante. De ce point de vue, je partage en quelque sorte l'avis de Mary Millyway, la nurse des enfants Carey-Lewis. Mary dit à Judith que, bien qu'elle ait été littéralement adoptée par les Carey-Lewis, elle ne fera jamais réellement partie de cette famille. Et qu'à trop essayer d'en faire partie, Judith risque de perdre sa propre identité. Bien vu, Mary!

La seconde guerre mondiale, que l'on sent rôder autour de nos personnages dans la première partie du récit, constitue la trame de fond de la seconde partie. Chacun des personnages que l'on a appris à connaître va être personnellement touché par ce drame. La correspondance que nos héros échange entre eux, qui émaille le récit, rend compte du sentiment d'impuissance et de résignation, de terreur et de révolte, que, tour à tour, les personnes entraînées dans cette catastrophe ressentent.

Quant à Judith, en plus de supporter le stress de la guerre, elle va également devoir assumer seule des responsabilités d'adulte: faire face aux décès d'amis et de proches, veiller sur sa tante Biddy qui risque de devenir alcoolique, renoncer à Oxford malgré ses résultats brillants à l'examen d'entrée... Judith symbolise en quelque sorte cette jeunesse qui doit se sacrifier lors de chaque grand conflit armé.

Mais la seconde partie de Retour en Cornouailles n'est pas pour autant sinistre. Chacun tente de résister du mieux qu'il peut à la morosité ambiante et il en ressort quelques étincelles d'optimisme particulièrement plaisantes à découvrir, nichées entre le récit de deux catastrophes.

Et, heureusement, pour Judith, tout se finira bien. Après tout, elle le mérite!

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Commentaires
A
Bonjour Marco!<br /> C'est vrai que ce roman est long, mais je pense qu'il pourrait quand même plaire à certains (moi j'ai beaucoup aimé). Les descriptions des paysages de la Cornouailles sont très bien écrites par l'auteure qui réussit à nous emmener sur ces côtes sauvages. Et Nancherrow...on a vraiment envie d'aller y vivre!<br /> <br /> Mais, évidemment, nous n'avons pas tous les mêmes goûts. Heureusement, d'ailleurs!
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M
1000 pages.<br /> 1000 pages d'ennui.<br /> 1000 pages de descriptions sans fin, sans but, sans intérêt.<br /> 1000 pages que l'on tourne les unes après les autres, dans le vain espoir de voir survenir enfin un événement, quel qu'il soit, qui apportera enfin un peu de piquant à cette litanie.<br /> Rien; il ne se passe décidément rien tout au long de ces 20 heures de lecture !<br /> Ce roman n'est qu'une suite ininterrompue de descriptions stériles: descriptions de paysages, d'ambiances, de gestes de la vie quotidienne maintes fois répétés.<br /> Le lecteur semble invité à s'immiscer au sein d'une famille bourgeoise dont il sera amené à partager le quotidien durant quinze longues années, de 1935 aux années d'après-guerre. Partager le quotidien, c'est assister à la préparation du petit-déjeuner, choisir les vêtements pour la journée, aller promener le chien...<br /> C'est aussi passionnant que cela.<br /> Le lecteur attendra vainement un rebondissement, une intrigue, un quiproquo, un coup de théâtre, qui pourrait enfin apporter quelque substance à ce vide littéraire.<br /> Aucun suspens ne vient inciter le lecteur à tourner les pages, lecteur qui devra faire preuve d'une solide volonté pour parvenir au terme de l'ouvrage et finalement s'interroger:<br /> - "Tout ça pour ça ?"
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