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Les Livres d'Aline
30 avril 2011

La Foire aux Vanités, William Makepiece Thackeray

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La Foire aux Vanités, William Makepeace Thackeray

Titre original: Vanity Fair

Edition: Gallimard

1067 pages

 untitled

Résumé

Rebecca Sharp, fille d'un peintre britannique et d'une danseuse française, se retrouve orpheline assez tôt. Heureusement, avant son décès, son père s'était adressé à Miss Pinkerton, dans l'institution de laquelle il donnait des cours de dessin, pour que la vieille demoiselle prenne soin de Becky lorsqu'il serait mort.

C'est ainsi que Becky se retrouve à Chiswick Mall, où sont éduquées les jeunes filles de bonne famille. En échange de son logement dans cette vénérable institution, Miss Sharp est tenue de donner des cours de français aux plus jeunes pensionnaires.

A la fin de son séjour à Chiswick, Miss Sharp trouve une place de gouvernante chez les Crawley. Avant de se rendre à Crawley-la-Reine, il est convenu qu'elle aille passer une dizaine de jours chez les Sedley dont la fille, Amélia, quitte la pension de Miss Pinkerton en même temps que Becky.

Mais Becky Sharp est une petite intrigante. Etant seule au monde, sans parents et sans amis, elle est forcée de prendre son destin en main. La meilleure solution qu'elle imagine est de se trouver un riche prétendant qu'elle se hâtera d'épouser. Sa première victime est Joseph Sedley, le propre frère d'Amélia.

 

Commentaire

Magnifique fresque satyrique de la société britannique du XIXe siècle, La Foire aux Vanités est écrit de la façon typique à cette époque: troisième personne et narrateur omniscient, un peu moralisateur.

Malgré le fait qu'elle soit une manipulatrice envieuse et ambitieuse, je ne peux m'empêcher d'apprécier le personnage de Becky Sharp. Je la trouve très débrouillarde à une époque où les femmes ne l'étaient pas spécialement, puisqu'elles dépendaient entièrement de leur père ou de leur mari (nous sommes au XIXe siècle, donc pas d'émancipation).

Par contre, la douce et sage Amélia m'agace vraiment. Je ne comprends pas son aveuglement face à un goujat comme George Osborne, ni même l'adoration qu'elle éprouve pour lui! Bien sûr, Amélia a passé toute sa vie (ou presque) en pension et n'a pas l'habitude de fréquenter le sexe opposé. Mais je la trouve quand même un peu trop naïve et, en même temps, particulièrement cruelle avec Dobbin, qui mérite d'être traité avec respect.

La Foire aux Vanités est une comédie satyrique: Thackeray s'arrange donc pour ridiculiser tous ceux qui se croient importants, ce qui apporte beaucoup de piquant et d'humour au récit. Les aristocrates et nouveaux riches de l'époque en prennent pour leur grade et, bien souvent, il faut avouer qu'ils le méritent, car beaucoup sont vraiment ridicules!

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La Foire aux Vanités est aussi un film de Mira Nair, avec Resse Witherspoon (Becky Sharp), Romola Garai (Amélia Sedley), James Purefoy (Rawdon Crawley), Gabriel Byrne (Lord Steyne), Jonathan Rhys Meyers (George Osborne) et Rhys Ifans (William Dobbin). Comme vous pouvez le constater, le casting est excellent. Les décors aussi et, malgré quelques libertés prises par la réalisatrice (Becky moins méchante et Rawdon moins bête), cela reste un excellent "period drama". A voir sans attendre.

 

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La Foire aux Vanités était le classique du XIXe siècle à lire dans le cadre du challenge "Back to the Classics".

classiques

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Commentaires
A
C'est bien ça, oui. Thackeray publiait l'histoire par chapitre dans un quotidien, et les chapitres ont été regroupé dans un roman.<br /> Vu la longueur du roman, c'est sûr qu'on aime ou qu'on déteste. Certains chapitres étant parfois composés uniquement de descriptions de "pensées" de Thackeray, cela peut sembler fastidieux, surtout si l'on accroche pas à sa manière d'écrire.<br /> Mais c'est vrai que le film est très bien et le casting est très bon! :-)
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M
J'ai essayé plusieurs fois d'aller au bout de ce livre mais je n'ai pas pu. Par contre j'ai bien aimé le film. Il y a beaucoup de longueur dans le livre surtout quand l'auteur nous parle comme s'il nous parlait pendant qu'il écrit. Mais ça peut être amusant pour certain, Si je me souviens bien, ce livre a d'abord été une sorte d'histoire quotidienne à suivre dans le journal???<br /> Mais!... j'ai toujours resté étonné moi-même de ne pas avoir accroché plus que ça. Il avait l'air tellement bon!!!
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A
C'est l'un des plus beaux classiques anglais, selon moi. THackeray avait une plume extraordinaire pour décrire, avec humour, les travers de ses personnages!
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-
Ce que j'aime dans ce livre, c'est que chacun s'attache à des personnages ! Becky Sharp fascine, et j'avoue que j'éprouvais de la pitié et de la compassion pour Amélia, tellement fragile ! Surtout quand celle-ci perd ses parents. Osborne est une tête à claque et Dobbin m'a plu aussi ! Les personnages secondaires me semblent bien travaillés, j'ai trouvé ce foisonnement extraordinaire ! ;)
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